Pourquoi les marchés financiers montent ils inévitablement sur le long terme ?
L'histoire économique est jalonnée de crises, de krachs et de périodes d'incertitude. Pourtant, depuis plus d'un siècle, les marchés financiers affichent une tendance haussière irréfutable.
Un graphique comparant l'évolution du S&P 500 sur 50 ans à ses fluctuations mensuelles illustrerait parfaitement ce paradoxe : une volatilité chaotique à court terme, mais une courbe ascendante sur plusieurs décennies.

Cette résilience s'explique par une réalité fondamentale dont j'ai remarqué au fil de mon expérience et mes recherches : les marchés sont le miroir de l'évolution humaine, intrinsèquement tournée vers le progrès et la création de valeur.
La respiration des marchés.
À court terme, les marchés « respirent ». Je parle souvent de respiration car ce terme définit bien le marché à mon sens. Entre euphorie et panique, leur volatilité reflète les émotions des investisseurs, les chocs géopolitiques ou les spéculations excessives.
Prenons un exemple concret qui illustre bien mon idée : Un arbre jeune, poussant trop vite, peut ployer sous le vent. De même, une bulle spéculative, gonflée par l'irrationalité, finit par éclater. À l'inverse, une croissance lente et régulière, ancrée dans des fondamentaux solides (bénéfices, innovation, démographie), résiste aux intempéries.
Les corrections, aussi violentes soient-elles, ne sont alors que des élagages nécessaires.
Les cinq piliers de la hausse structurelle selon moi.
- L'innovation, moteur de productivité
Des révolutions industrielles à l'IA, chaque bond technologique génère des gains d'efficacité. Les entreprises qui dominent ces vagues (comme Apple ou Tesla) voient leurs profits croître, tirant les indices boursiers vers le haut.
- L'inflation
Une économie en croissance nécessite une masse monétaire expansive. Même avec une inflation modérée (2-3%), les prix des actifs nominaux grimpent mécaniquement. Une entreprise valant 1 million d'euros en 1980 en « vaut » 3,5 millions aujourd'hui, ajusté à l'inflation.
- L'épargne mondiale, carburant des marchés
Entre fonds de pension, assurance-vie ou ETF, des milliers de milliards sont injectés chaque année en Bourse. Cette demande constante soutient les valorisations.
- La sélection darwinienne des entreprises
Les faillites (comme Lehman Brothers en 2008) sont contrebalancées par l'émergence de leaders adaptatifs (Amazon, Netflix). Les indices se régénèrent, excluant les losers et intégrant les gagnants.
- La psychologie des cycles
Les bears peuvent dominer pendant des mois. Mais sur 30 ans, les périodes de croissance (en durée et en intensité) l'emportent. Je pense que la peur de manquer une hausse finit toujours par surpasser la peur de perdre.
Warren Buffett vs. le trader : le match patience vs émotion
La philosophie d'investissement de Warren Buffett symbolise le triomphe de la patience pour moi. En ciblant des entreprises dotées de fossés économiques (avantages concurrentiels durables) comme Coca-Cola, et en restant sourd aux bruits du marché, l'Oracle d'Omaha a su exploiter pleinement la puissance des intérêts composés et de la croissance naturelle des entreprises.
À l'inverse, les traders réactifs, guidés par le FOMO (Fear Of Missing Out) ou la panique, paient un lourd tribut aux frais de transaction et à la volatilité. Une étude de la Banque fédérale de New York le confirme : les particuliers actifs sous-performent systématiquement les indices.
Pour finir : L'arbre qui cache la forêt
Les marchés ne sont pas une machine à monter linéaire, mais une forêt où certains arbres tombent tandis que d'autres grandissent. Un graphique superposant le Dow Jones (depuis 1900) à des événements historiques (guerres, pandémies) montrerait que chaque creux a été un tremplin.
Cette tendance ne relève pas du hasard, mais de la nature humaine : nous inventons, nous optimisons. Investir, c'est parier sur cette dynamique. Le cœur même d'un marchés, de la finance et l'économie.
Comme l'écrivait Peter Lynch : « Le temps est du côté de l'investisseur discipliné. »
By Baptiste
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